L’empreinte des cultures ancestrales dans le manga contemporain
- L’héritage culturel nippon à travers les âges
- Le manga Naruto
- Le manga Demon Slayer
- Le charme des jeux d’argent à la japonaise
- Kakegurui, un manga gambling qui a une longue tradition au Japon
- Le casino en ligne Wild Sultan, entre modernité et exotisme
- Personnages et archétypes : fenêtre sur le passé
- L’animation moderne et l’esthétique traditionnelle
- La narration contemporaine rencontre les légendes d’autrefois
Les mangas japonais actuels sont riches d’influences provenant du terreau culturel ancestral du pays. Mythes, légendes, esthétiques classiques innervent nombre d’œuvres à succès. Ce guide explore les multiples façons dont cet héritage imprègne les intrigues, les personnages et les visuels de ces bandes dessinées contemporaines.
L’héritage culturel nippon à travers les âges
De nombreux mangas actuels s’inspirent directement des légendes, des contes populaires ou encore des grandes épopées qui constituent le terreau culturel du Japon depuis des siècles.
Le manga Naruto
Ce manga constitue une parfaite illustration de la manière dont l’imaginaire traditionnel japonais innerve encore les œuvres contemporaines. Cette série à succès met en scène un jeune ninja orphelin doté de pouvoirs extraordinaires. Le jeune Naruto évolue dans un univers empreint de mythologie japonaise. Ainsi, parmi les adversaires que le héros doit combattre, vous retrouvez de nombreux yōkai (démons ou esprits) directement inspirés du folklore shintoïste. C’est le cas du démon-renard à neuf queues, le célèbre kitsune Kyuubi, qui attaque le village de Konoha et est enfermé dans le corps de Naruto.
La légende des kitsune, ces renards rusés doués de pouvoirs magiques et capables de se métamorphoser, est omniprésente dans les récits traditionnels du Japon. Le manga reprend ainsi ces créatures maléfiques pour en faire des forces antagonistes.
En dehors de kitsune Kyuubi, le tanuki tire lui aussi ses pouvoirs de la mythologie shintoïste. Vous le retrouvez sous les traits de Pakkun, l’animal ninja invoqué par le personnage de Kakashi pour l’aider au combat ou pour accomplir des missions de reconnaissance.
Ainsi, la culture shintoïste traditionnelle imprègne profondément l’univers de Naruto, que ce soit les pouvoirs surnaturels de certains personnages ou la reprise de créatures démoniaques ancestrales.
Le manga Demon Slayer
Le manga Demon Slayer est un autre exemple qui reprend les codes de l’imagerie traditionnelle nippone. Il met en scène Tanjirō, un adolescent qui voit sa famille être assassinée par un démon. Seule sa sœur Nezuko survit, mais elle a été transformée en démone. Tanjirō décide alors de devenir un chasseur de démon pour trouver un moyen de rendre son humanité à sa sœur.
Dès les premières planches, le trait du mangaka Koyoharu Gotōge vous replace d’emblée dans l’esthétique traditionnelle du Japon de l’ère Taishō. Les personnages arborent des kimonos aux motifs colorés et aux obis travaillés. Les décors des maisons, des temples ou des paysages naturels sont directement inspirés de gravures d’ukiyo-e.
Vous y retrouvez la stylisation des vagues, des cerisiers en fleurs ou des montagnes en aplats de couleurs. Cet ancrage visuel dans l’imagerie classique du Japon se retrouve également au niveau des combats entre les chasseurs de démons et leurs ennemis fantastiques. Certains démons arborent ainsi des masques de nō typiques du théâtre traditionnel japonais.
Ainsi, Demon Slayer (tout comme la plupart des mangakas actuels) s’immerge avec talent dans le terreau culturel ancestral de son pays pour en extraire mythes, légendes et esthétiques. Il les incorpore de ce fait à ses intrigues contemporaines.
Le charme des jeux d’argent à la japonaise
Au-delà des figures mystiques ou des paysages stylisés, certains mangas s’inspirent également des jeux et divertissements traditionnels pour bâtir leurs intrigues.
Kakegurui, un manga gambling qui a une longue tradition au Japon
Ce manga met en scène des lycéens qui s’adonnent à des jeux d’argent extrêmes importés des rues de Edo ou des maisons de geisha. On y voit les protagonistes jouer leur destin sur des parties de cartes et de dés au rythme frénétique. Les enjeux sont énormes, parce que certains élèves n’hésitent pas à parier leur place dans le lycée ou même leur propre avenir.
L’intrigue principale repose justement sur les parties de poker entre l’héroïne Yumeko Jabami et ses camarades. Le manga dépeint avec minutie des scènes de jeux de cartes où la tension dramatique est maximale. Les expressions des visages se figent quand vient le moment de révéler les cartes, dans un style typique des gravures ukiyo-e.
Kakegurui rappelle ainsi à quel point les paris font partie intégrante de la culture nippone depuis des siècles. Avant d’investir les mangas contemporains, poker, mah-jong et autres jeux de hasard passionnaient déjà les Japonais du XVIIIe siècle, comme en témoignent de nombreuses gravures traditionnelles.
Ainsi, les codes visuels et narratifs hérités de ce passé imprègnent des œuvres résolument modernes comme Kakegurui. La rencontre du contemporain et de la tradition fait tout le sel de ce manga aux intrigues addictives.
En outre, si le jeu traditionnel japonais fascine à ce point, c’est aussi parce qu’il évoque une promesse d’évasion vers un ailleurs mystérieux. Cet attrait pour l’univers des jeux d’argent orientaux perdure d’ailleurs aujourd’hui, comme en témoigne le succès de sites de casino en ligne tels que Wild Sultan.
Le casino en ligne Wild Sultan, entre modernité et exotisme
Avec sa thématique inspirée des contes des Mille et une Nuits, Wild Sultan vous plonge dans un environnement raffiné où se mêlent asiatisme et orientalisme. Le site vous offre une sélection de machines à sous, dont certaines reprennent des éléments de légendes japonaises ou de figures traditionnelles comme les dragons ou les masques de théâtre Noh.
De plus, tout comme les intrigues de Kakegurui renouvellent les codes des parties de jeux nippones séculaires, le casino Wild Sultan réinvente également l’univers du jeu d’argent en ligne sous un prisme résolument oriental. Il a donc de quoi séduire les amoureux de mangas et vous pouvez d’ailleurs consulter les avis sur Wild Sultan pour vous faire votre propre idée à son sujet.
Personnages et archétypes : fenêtre sur le passé
Au-delà des costumes et des apparences, certains protagonistes de mangas contemporains incarnent également les valeurs et les traits de caractère propres à la culture japonaise traditionnelle. C’est d’ailleurs flagrant dans le manga à succès Demon Slayer évoqué précédemment.
En effet, le jeune héros Tanjirō fait preuve d’un sens du devoir, d’un dévouement à toute épreuve pour protéger les siens et d’une bravoure tranquille qui évoquent parfaitement l’esprit du bushido. Ce code d’honneur des samouraïs imprègne le personnage principal et nombre de ses compagnons ou ennemis.
D’autre part, le manga à succès Baby Steps reste également un exemple de manga qui met en scène le personnage Eiichirō. Ce lycéen solitaire et studieux se lance dans le tennis et finit par en devenir accro au point d’en faire son unique ambition.
Plus que le sport en lui-même, c’est la détermination du personnage à force d’efforts dans son entraînement physique et mental qui est mis en avant. À travers leurs personnages phares, les mangakas réinterprètent et actualisent ainsi des archétypes culturels et moraux sacrés au Japon.
L’animation moderne et l’esthétique traditionnelle
Outre les personnages et les intrigues, les grandes œuvres de l’imagerie traditionnelle japonaise ont également marqué de leur empreinte le style graphique et l’esthétique visuelle des mangas actuels. On retrouve ainsi régulièrement dans les décors de manga des éléments inspirés directement des xylographies ukiyo-e.
Les mangakas reproduisent volontiers la stylisation des arbres, des montagnes ou des plans d’eau chère aux graveurs traditionnels. Le manga fou Sakamoto Days, qui met en scène un tueur à gages surdoué envoyé dans un collège, ne manque ainsi pas d’intégrer des décors somptueux. Mais l’influence de l’art pictural classique du Japon ne se cantonne pas à de simples clins d’œil nostalgiques.
Certains auteurs l’intègrent au cœur même du trait et du design graphique de leurs bandes dessinées. Ainsi, le mangaka Hirohiko Araki, célèbre pour sa série Jojo’s Bizarre Adventure, reprend le principe ornemental japonais traditionnel du gold cloud dans nombre de ses planches.
De même, le caractère unique de l’animation japonaise contemporaine lui vient en partie de ce mélange d’éléments traditionnels. Les mangakas et studios d’animation puisent encore et toujours avec talent dans ce terreau culturel pour nourrir leurs productions, ce qui fait tout le charme si particulier des animes et des mangas.
La narration contemporaine rencontre les légendes d’autrefois
Les mangakas se servent des figures ou des symboles aux légendes et mythes anciens du Japon comme trame de fond narrative sur laquelle ils viennent greffer leurs intrigues modernes. Ainsi, la série à succès Noragami reprend le concept des kamis collecteurs d’offrandes, ces dieux mineurs du panthéon shintoïste qui dépendent de dons humains pour survivre.
Le manga dépeint le quotidien de Yato, un kami de seconde zone qui rêve de devenir aussi célèbre et vénéré qu’Amaterasu, la grande déesse du soleil dans la mythologie japonaise. De plus, le personnage principal Noragami offre une relecture extrêmement moderne de certaines divinités ancestrales, loin des représentations solennelles habituelles.
Quant au manga à succès Death Note qui s’inspire des shinigamis, son intrigue tourne autour d’un cahier qui a le pouvoir de tuer tous ceux dont le nom y est inscrit. Il est surtout laissé sur Terre par un shinigami par ennui. Le manga revisite ainsi avec brio cette figure mythologique tout en conservant l’aspect inquiétant de ces divinités funestes.
Les mangakas excellent ainsi dans l’art de remettre au goût du jour les mythes et légendes traditionnels, pour en faire le terreau des intrigues modernes destinées aux nouvelles générations.